Je viens de découvrir cet éditorial sur la thématique « l’automobile ». Avec plaisir nous vous en diffusons le principal plus bas.
Son titre (Le bricolage contre la bureaucratie ? Oui et non… Par Denys de Béchillon) est parlant.
Sachez que l’auteur (annoncé sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur internet.
Vous pouvez lire ces révélations en toute tranquillité.
Texte original :
Si l’on en croit la presse, l’esprit « MacGyver » triomphe en Ukraine. Une partie des indéniables succès militaires de la résistance provient du génie local du bricolage. Tout le monde bidouille des drones du commerce ou des 4×4 pour en faire des armes ; on reprogramme des logiciels civils pour les détourner de leur fonction ; on utilise des applications de smartphone et les photos prises à la sauvette pour guider des frappes ; on trouve le moyen de relier l’information collectée par les citoyens au renseignement militaire et aux forces de terrain… Chacun fait la guerre avec ce qu’il a sous la main. Le pouvoir en place ne rejette pas cet apport. Les uns et les autres s’organisent sur le tas avec ce dont ils disposent en valorisant l’astuce et la réactivité. On ne s’interdit rien ou presque et, si l’on en juge au résultat, ça marche dans l’ensemble comme une montre suisse…
Rêvons un peu. Pourquoi ne pas prendre exemple ? S’il est démontré que l’on peut faire aussi bien, aussi vite, des choses aussi compliquées dans un esprit de participation aussi enthousiasmant, en ne s’embarrassant pas de bureaucratie et en laissant les gens venir avec ce qu’ils ont, comme ils sont, sans a priori négatif, c’est sans doute que nous devrions en prendre de la graine.
D’autant que nous avons déjà montré des aptitudes comparables. Au plus fort de l’épidémie de Covid, on utilisait des masques de plongée dans les services de réanimation pour y relier les respirateurs là où il n’y avait pas assez de matériel médical. J’ai entendu maints praticiens hospitaliers dire qu’ils ont fait, à cette époque, une bien meilleure médecine qu’à l’habitude parce que l’administration leur fichait la paix. Personne ne se préoccupait plus des référentiels, des normes comptables et des règles de la commande publique. On s’employait seulement à soigner les gens…
L’université passe 20% de son temps à produire de la connaissance
Bonne et troublante question que celle de savoir si nous ne devrions pas libérer pour de bon les énergies du pays en lui ôtant la plupart de ses entraves juridico-administratives. Pas nouvelle au demeurant. François Hollande, par exemple, avait voulu soumettre la France à un « choc de simplification » survolté. Mais même là où des mesures ambitieuses et parfois intelligentes ont été prises, nul n’a réussi à inverser la tendance. Nous restons un pays formidablement normé, qui ne cesse jamais de rajouter de nouvelles baleines à son corset. L’université, que je connais un peu, mérite à cet égard d’être donnée en repoussoir : on y passe désormais 80 % du temps de cerveau humain disponible à gérer de la mousse technocratique et 20 % à produire du savon, c’est-à-dire de la connaissance. C’en est atterrant.
Bref, il est tentant de se dire que, pour changer vraiment les choses, il faudrait prendre des mesures radicales : couper dans le gras, abolir des monceaux entiers de règles et de procédures, supprimer par milliers des fonctions plus ou moins parasites….
Se désenchaîner, pas se déchaîner
Soit. Jusqu’à un certain point, j’aime l’idée. Mais je voudrais quand même faire observer que cette gangue juridico-institutionnelle n’est pas née par accident et que, dans ce domaine, nous avons très exactement ce que nous avons voulu. Car enfin, ces procédures, ces contrôles, ces métiers, ces agents sont tous là, sans grande exception, pour répondre à une demande qui n’est pas seulement celle des pouvoirs publics, mais aussi (et peut-être d’abord) la nôtre. Tout cela a été fait, du sol au plafond, pour servir des intérêts et protéger des valeurs dans lesquels nous croyons beaucoup et souvent de manière passionnelle : l’environnement, la sécurité du consommateur, la santé, le bon usage des deniers publics, la lutte contre la corruption et la fraude fiscale, la solidarité, la transparence, la concurrence, la déontologie, la qualité de l’aménagement urbain, la protection du patrimoine, etc.
Mieux vaudrait, sur ces choses, ne pas préconiser la table rase si nous voulons rester à peu près civilisés. Ce pays doit à l’évidence mener des réformes profondes, supprimer de nombreux carcans, prendre modèle sur ce qui marche mieux ailleurs, changer de logiciel où il faut… Encore faut-il ne pas croire que c’est facile, et donc ne pas perdre de vue les raisons, souvent sérieuses, qui avaient fait mettre des contraintes en place. Pour le dire autrement, la France a grand besoin de se désenchaîner ; pas de se déchaîner.
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